COUTUMES

USAGES

SUPERSTITIONS

PROVENCALES

Plus qu'ailleurs sans doute, les traditions et les coutumes provençales sont sujettes à de nombreuses superstitions.

Les coutumes, souvent oubliées de nos jours remontent parfois à la nuit des temps. Relayées oralement lors des veillées, nos aïeux ont longtemps perpétué leurs usages.

De nombreuses coutumes prennent leur origine dans la religion chrétienne, dont les provençaux ni totalement mécréants ni foncièrement croyants, espéraient que certaines pratiques contribueraient à les protéger des dangers et de la mort. D'autres coutumes relèvent davantage des habitudes prises avec le temps et transmises de générations en générations.

La veillée provençale

Au cœur de l'hiver, quand le froid rassemblait les paysans autour d'un bon feu, à la nuit tombée, la voie chantante des conteurs animait les veillées provençales. On y entendait des contes et des légendes du terroir, mais aussi on s'amusait en exécutant divers petits travaux domestiques.

On jouait parfois aux cartes entre hommes à la tanco (comète), à l'esté (l'écarté), à l'impériale ou au piquet. Le jeu de l'oie était réservé aux dimanches. Les jeunes filles jouaient à la batailho. Les jeunes enfants en profitaient pour s'emparer du soufflet et faire jaillir des étincelles de la braise. Parfois, le maître de maison se faisait apporter par son fils le fameux livre de raison et lui demandait d'en faire la lecture à haute voix. Les jeunes provençaux jouaient encore, au cours des veillées, au jeu de Pimpounet.

Au cours des veillées hivernales, les femmes filaient à la quenouille le lin, le chanvre ou la laine qui avait été récolté dans l'année, afin de pourvoir aux besoins de la maisonnée. Les femmes qui exécutaient ces travaux pour veiller, n'étaient éclairées que par la lueur du foyer ou par celles de petite lampes à huile disposées dans la pièce commune.

Les provençaux redoutaient toujours devoir brûler trois lampes en même temps dans une pièce et les étourdis qui n'y prenaient garde étaient bien malvenus lorsqu'une personne présente à la veillée le faisait remarquer. Trois lampes allumées présageaient la mort.

Le moment venu de quitter le foyer, toute la famille se réunissait pour réciter le prièu, la prière du soir.

La superstition des esprits

Lorsqu'ils hantaient une maison, les "esprits" faisaient fuir ses habitants au point que certaines bastides restaient inoccupées pendant des années.

Il n'était plus question d'esprit familier dévoué et serviable. Ceux-là ne voulaient qu'une chose, faire fuir les hommes, s'en débarrasser par tous les moyens. De nombreuses légendes firent le tour de la Provence, telle celle-ci d'origine varoise.

"Sur les pentes du Mont Faron, non loin de Toulon, une bastide avait été abandonnée par ses fermiers pendant cinquante ans. Nombreux furent ceux qui la visitèrent pour l'habiter. Rares furent ceux qui cherchèrent à s'y installer. Lors de chaque visite, toutes sortes de phénomènes inquiétants se produisaient, décourageant sur le champ les plus téméraires. Cela se passait au milieu du XIXe siècle. Un fermier finit par accepter de braver ces esprits et s'installa avec sa petite famille. Dès la première nuit, il entendit des chocs violents au grenier. Lorsqu'il s'y rendit, ce fut en bas, dans la grande salle que vaisselle et casseroles s'entrechoquèrent. Impossible de déceler le mystère. Toutes les nuits, le fermier prenait bien soin d'enfermer l'âne et la chèvre dans l'écurie. Le lendemain matin, il les retrouvait dans les champs voisins. Il ne fallut pas longtemps pour que le fermier déguerpisse de ces lieux inhospitaliers.

Un groupe de personnes voulant contrôler ses dires vint visiter la bastide hantée et tout se déroula comme on le leur avait prédit. Un vacarme épouvantable se fit entendre dans les pièces où elles n'étaient pas et lorsqu'elles s'y rendaient, le bruit reprenait ailleurs. Une personne du groupe entendit des soupirs venant du puits. Elle s'en approcha et vit surnager dans les eaux noires un corps d'homme sans tête. Effrayée, elle appela ses compagnons. Tous se penchèrent au-dessus du puits, mais le corps avait disparu. À cet instant, on entendit les fenêtres du grenier s'ouvrir à grand fracas. C'en était trop. Ils quittèrent précipitamment ce sinistre lieu qu'on laissa des années encore à l'abandon."

Les provençaux avaient fort à faire avec les esprits et ceci alimenta pendant des générations l'imagination des conteurs qui, à la veillée, prenaient un certain plaisir à faire trembler l'assistance recueillie.

On parlait également des esprits des champs qui apparaissaient aux hommes sous toutes les formes possibles. Ce pouvait être une petite flamme, des chiens, un lièvre ou un autre animal. Dans chaque localité, les esprits des champs avaient une apparence spécifique. Inquiétant les voyageurs, ces esprits des champs s'amusaient souvent à perdre ceux qui poursuivaient leur chemin à la nuit tombée.

Les paysans n'aimaient d'ailleurs guère s'aventurer la nuit hors de chez eux.

Le baptême

Les provençaux choisissaient très méticuleusement le parrain et la marraine de leur enfant car si ceux-ci portaient une tare physique ou morale importante, leurs filleuls ne tarderaient pas à la prendre. Boiteux, borgnes, bègues, bossus ou autres étaient naturellement hors compétition. Si la marraine était enceinte, on assurait que, soit son filleul, soit son fils, aurait courte vie.

Le baptême d'un enfant créait des liens de parenté entre le parrain et la marraine qui se donnaient respectivement les noms de compère et commère. On profitait d'ailleurs souvent de l'occasion d'un baptême pour réunir deux familles hostiles en choisissant un membre de chacune pour être désigné comme parrain et marraine de l'enfant. Ne pouvant refuser de crainte de porter malheur à l'enfant, ils étaient contraints à franchir le pas qu'ils se refusaient de faire. Lorsqu'on partait pour l'église, tous ceux qui assistaient au baptême formaient un long cortège et se faisaient précéder par un tambourin.

La table provençale

On respectait jadis, dans les mas et bastides, certaines superstitions auxquelles on attachait beaucoup d'importance : Il ne fallait jamais croiser couteaux et fourchettes sur la table ; cela portait malheur ou présageait une querelle. De même, la maîtresse de maison prenait bien soin de ne pas allumer trois lampes à table : quelqu'un ferait vite son testament. Le chiffre treize n'avait pas bonne réputation. Les provençaux redoutaient d'être treize à table, car en ce cas, l'un des convives serait obligé de trépasser dans l'année. Salière renversée, mauvais présage ! À table, seuls les hommes buvaient du vin. Quant aux jeunes garçons, ils n'y avaient droit qu'après avoir fait leur première communion.

Naguère, la vie des paysans était dure à gagner. Il n'y avait pas toujours un bon morceau à se mettre sous la dent. En témoignent les nombreuses locutions provençales (traduites en français) qui se rapportent à ce sujet et qu'on utilisait à propos des pauvres gens :  Il mange à la litière ! Il fait les dents longues ! Il vit de paupières de pies ! Il racle les navets ! Ils font la friture avec de l'eau !

Le pain constituait la base de l'alimentation paysanne et se préparait dans chaque foyer. Au milieu du XIXe siècle encore, on pétrissait dans les familles et l'on se rendait au four banal pour la cuisson du pain. Les ménagères ajoutaient souvent des graines de fenouil dans le pain pour l'empêcher de moisir.

Dans les familles les plus pauvres, on faisait un pain économique avec du seigle et de l'orge. À la fin du repas, la maîtresse de maison balayait les miettes tombées à terre et les jetait au feu. Si elle négligeait de le faire, on disait qu'elle reviendrait après sa mort les ramasser avec ses paupières ou dans un panier sans fond.

Poisson d'avril

En Provence, on s'amusait à jouer des tours qui portaient le nom de faire ligueto. Cela consistait à montrer un objet très convoité sans le donner pour autant. Il s'agissait souvent de friandises. Ainsi, entre enfants, on se proposait : Voues un amendoun ? (Veux-tu une amande ?)

Lorsque l'un d'entre eux acceptait, on la lui tendait et, au moment où il allait la saisir, on la faisait disparaître dans sa manche en actionnant grâce à un fil.

Les escargots

Les escargots étaient très appréciés des provençaux qui les préparaient en beignets, mais encore, sautés à la tomate, farcis ou cuits à la niçoise. Pour réussir à les trouver dans la nature, les paysans provençaux procédaient de la même façon que pour trouver les champignons : ils mettaient leur veste à l'envers.

C'était une manière d'attirer sur eux la chance et de trouver plus facilement les endroits où se cachaient les escargots.

La protectrice des marins

Grande protectrice des marins et des pêcheurs, la sainte vierge était encore vénérée à Martigues, sous le vocable de Notre-Dame de la mer.

Lorsqu'on sortait des ports, il y avait toujours une statue de la sainte vierge à qui l'on adressait une prière. Si les marins étaient trop occupés à la manœuvre, ils se contentaient de remplacer la prière par un silence respectueux.

La mer étant toujours dangereuse et la pêche incertaine, les pêcheurs provençaux n'étaient pas dépourvus de superstitions. Toute femme ou ami de pêcheurs savait pertinemment qu'on ne souhaitait jamais bonne chance à celui qui partait en mer. C'était la lui ôter immédiatement.

En mer, on disait que les prêtres à bord étaient néfastes. Il suffisait d'ailleurs d'en prononcer le nom pour être assuré de retirer des filets vide ou d'essuyer une mauvaise tempête.

Lorsque les pêcheurs mentonnais pêchaient un charran, ils rentraient aussitôt au port. Ce poisson, véritable malédiction de la mer quand il venait en surface, annonçait une tempête.

Sur la côte de Nice, c'était le mousse qui annonçait la tempête car il était toujours le premier à apercevoir le Feu Saint-Elme. S'il se posait sur le mât, le bateau serait sûrement préservé d'un naufrage. Par contre s'il tombait dans l'eau, hommes et embarcations périraient sous peu.

Lorsqu'on prenait un requin en mer, on lui coupait la tête en disant : requin qui perd la tête, tempête ! Et si la tête résistait, on disait : requin qui se défend, grand vent !

La danse provençale

La plus populaire d'entre toutes, la plus ancienne sans doute, mais encore la plus provençale des danses de Provence, c'est la farandoulo. On fait remonter son origine au-delà de l'époque sarrasine. Mais sachez d'abord comment on la dansait hier et comment elle se danse aujourd'hui encore : placés les uns derrière les autres, les danseurs formaient une grande chaîne qui circulait par les rues et les places en formant un long serpent capricieux et joyeux.

Le conducteur de la farandoulo, placé en tête de cette longue chaîne, menait la danse au gré de sa fantaisie, faisant faire danseurs mille détours. De temps à autre, la farandole s'arrêtait sur place ; le premier et le dernier danseur se donnaient alors la main pour former un rando, puis se séparaient pour reprendre cette course joyeuse et chantante. Parfois encore, rejoignant la queue de la farandole, le conducteur de la danse faisait lever les bras aux derniers danseurs pour passer dessous ayant entraîné toute la bande.

On prétend que le mot farandoulo dérive de deux mots grecs signifiant respectivement phalange et esclave. Les danseurs étaient liés les uns aux autres. On peut imaginer qu'ils représentaient ainsi les esclaves enchaînés entre eux.

La musique provençale

Les jeunes gens s'adressaient souvent au tambourinaïre pour venir jouer du galoubet, le soir, à la belle saison pour entraîner toute la jeunesse dans une joyeuse farandole à travers le village. Le galoubet était une petite flûte que le tambourinaïre tenait dans une main tandis que de l'autre, il jouait du tambourin.

Suivant la fortune du tambourinaïre, le galoubet était d'ébène, d'ivoire mais plus couramment fait avec du bois d'amandier ou encore avec du roseau. La terminaison du mot en "oubet ", signifie petite aube.

Les jeunes amoureux demandaient souvent au joueur de galoubet du village de leur apporter son concours pour donner une aubade à l'élue de leur cœur.

Lorsqu'il avait rempli ses fonctions, c'est-à-dire qu'il avait fini par faire danser toute la jeunesse, le tambourinaïre posait son instrument et pour le remercier, on le régalait largement.

Les jeux de Provence

Lou juec deis barros (le jeu des barres) était l'un des jeux favoris des jeunes provençaux. Il consistait à attraper un joueur qui lui, cherchait par tous les moyens à ne pas se faire toucher. Le jeu commençait toujours par un petit dialogue en provençal que nous traduisons ainsi :

- Qu'est-ce que cela ?

- Le doigt.

- Qu'y a-t-il dedans ?

- Du son.

- Et puis encore ?

- La queue de l'âne. Celui que j'attraperai, sera mon âne !

Les petits provençaux avaient également une affection toute particulière pour faire des petadous, sorte de pétards de confection locale qu'ils s'amusaient à faire éclater au pied des passants pour les faire sursauter.

Parmi ces petadous qu'ils fabriquaient eux-mêmes, les enfants en avaient un, appelé petadou d'argielo qui était fait à partir d'un gros morceau d'argile évidé en son centre. Ce petadou ressemblait un peu à un nid d'oiseau et les enfants le projetaient violemment au sol sur sa face ouverte. L'air comprimé dedans provoquait un bruit qui ne manquait jamais de faire sursauter les passants distraits !

La targo

C'était l'un des plus beaux spectacles de Provence qu'offraient les mariniers, le jour où ils fêtaient leur saint patron. Dans le port, on formait une vaste enceinte avec des barques sur lesquelles on élevait un pavillon d'honneur.

Des gradins formaient un petit amphithéâtre pour les spectateurs. La targo était une joute sur mer qui se déroulait de la sorte : chaque bateau jouteur portait à l'arrière une sorte d'échelle disposée en plan incliné et terminée par une petite plate-forme appelée tintaino sur laquelle se préparait le jouteur de l'équipe, armé d'un bouclier de bois dans une main et d'une longue lance dans l'autre.

Les bateaux étaient nombreux à vouloir entrer dans le combat, et c'est deux par deux qu'on les voyait s'éliminer.

Quand le spectacle commençait, les fifres et les tambourins entonnaient un air traditionnel. Le vainqueur était porté en triomphe et recevait une couronne sur la tête au son des galoubets. Le jeu de la targo faisait non seulement partie des réjouissances provençales mais encore de toutes les fêtes sur les bords de l'Adriatique. On présume que ce furent les Phocéens qui l'introduisirent en Provence.

L'épiphanie

Entre Noël et l'épiphanie, les petits provençaux n'avaient de cesse de scruter le ciel, à la nuit tombée, pour y apercevoir les rois mages qui se rendaient à Bethléem.

"C'est un moment propice pour voir passer les rois !" disait soudain un plaisantin pour animer une soirée un peu triste. Il se trouvait toujours dans l'assistance un naïf pour demander comment s'y prendre.

On lui répondait alors qu'il devait attendre une nuit bien noire, froide et venteuse pour grimper sur le toit le plus élevé du village. Une fois parvenu en ce lieu, il lui faudrait se dévêtir et ne conserver sur lui que la chemise de toile neuve qu'il aurait trempée au préalable dans l'eau froide. Enfin, il lui faudrait tenir en sa main droite un roseau vert. Quelques mauvais plaisantins n'hésitaient pas à ajouter à cette mise en scène un entonnoir et conseillaient au naïf de se le placer ailleurs que dans la bouche ! Enfin, lorsque la cloche de l'église égrenerait les douze coups de minuit, il verrait passer les trois rois mages dans le ciel.

Certains s'y essayaient et rentraient chez eux avec une bonne bronchite et la main droite tout en sang, car le roseau vert en plein vent avait tôt fait de leur taillader la main.

Le jour de l'an en Provence

Si le 1er janvier était une échéance importante à l'occasion de laquelle on formulait des souhaits et resserrait les liens familiaux et amicaux, ce premier jour de l'année était encore tout particulièrement désigné pour tirer des présages et deviner l'avenir. Les jeunes provençales qui rêvaient d'amour et qui se languissaient de rencontrer l'homme de leur vie n'omettaient jamais en se levant le 1er janvier de prendre leur soulier et de le jeter en l'air.

Si celui-ci retombait au sol la pointe tournée vers elles, leurs fiançailles auraient lieu avant la fin de l'année. S'il retombait à l'envers, mariage dans l'année. Mais si la pointe était dirigée vers la porte, il fallait hélas, recommencer l'année suivante car il n'y avait aucun mariage en vue.

Les jeunes filles se livraient encore à d'autres procédés de divination. Lorsque au matin du 1er janvier, elles franchissaient le seuil de la maison paternelle, elles jetaient autour d'elles un regard craintif : si elles voyaient un homme, le mariage dans l'année était assuré.

Mais pour tous les provençaux, rencontrer un bossu le 1er janvier portait chance.

De même, en observant les 12 premiers jours de l'année, cela indiquait, disait-on le temps pour chaque mois de l'année.

Saint-Blaise fêté le 3 février par les Provençaux

Les provençaux ne laissaient pas passer cette date sans penser au grand guérisseur.

Saint-Blaise fut martyrisé et mourut en 316.

Ses bourreaux n'y allèrent pas de main morte : ils le suspendirent à un poteau et lui labourèrent la chair avec des peignes de fer, instruments servant à carder le chanvre.

De son vivant, Saint-Blaise fit un miracle qui resta gravé dans la mémoire populaire provençale : une femme lui apporta un jour son enfant qui venait de s'étrangler avec une arête de poisson. Le Saint prit les deux cierges de la Chandeleur que tenait la mère dans ses mains, les disposa en croix de Saint-André sur la gorge de l'enfant et guérit miraculeusement celui-ci.

Très populaire en Provence, Saint-Blaise fut choisi par les cardeurs de Marseille pour patronner leur corporation.

Dans les Alpes-Maritimes, lorsqu'une personne était atteinte d'un mal de gorge, on allumait les deux cierges qu'on avait fait bénir le jour de la Saint-Blaise et la guérison survenait peu de temps après.

Vers la fin du XIVe siècle, quand Raymond de Turenne s'empara du Castelveyre (site de Saint-Blaise sur la commune de Saint-Mitre les Remparts), il n'obtint pas le même succès à Saint Mitre d'où il fut repoussé. Certains des habitants de Castelveyre vinrent se réfugier au château de Saint Mitre. L'archevêque d'Arles, seigneur temporel et spirituel de Saint Mitre et de Castelveyre engagea les habitants des deux pays à s'unir en un seul corps de communauté et à construire des murailles pour se mettre en sûreté.

Les habitants consentirent, et l'acte d'union fut passé en 1407. Comme Saint-Blaise était à l'origine le patron de Castelveyre, on choisit la date du 3 février pour perpétuer la mémoire de l'acte d'union.

Chaque année, à Saint Mitre, les habitants avaient coutume d'élire ce jour-là un officier ayant titre de capitaine. Celui-là, avec une troupe de jeunes gens armés, faisaient le siège d'un château de bois défendu par un autre troupe qui finissait, après maintes péripéties, par se rendre. On mettait le feu au château et les deux troupes se plaçaient en tête d'une procession en l'honneur de Saint-Blaise, en tirant des coups de fusil.